Histoire des rues de Cureghem in : http://cureghemnews.magusine.net/spip.php?rubrique44
..."La place Lemmens s’appelait originairement la place Robijt, du nom du promoteur qui l’a créée. Comme l’accès n’y était possible que par la rue Haberman, ce Robijt avait signé un contrat par lequel il s’engageait à construire un pont sur la rue de la Rosée, où coulait la Senne.
Mais, ayant fait de mauvaises affaires (et le pont n’ayant jamais été construit), il a demandé le concordat… ce qui explique le fait que, le 30 mars 1874, la place Robijt a été rebaptisée place du Concordat, avant de recevoir, 40 ans plus tard, son nom actuel.
Alphonse Lemmens (1847-1934), marchand de bestiaux, habitait au 8, rue des Mégissiers… à deux pas de la place qui, depuis le 3 février 1914 (vingt ans avant sa mort) porte son nom.
Il a été conseiller communal pendant 17 ans : de 1890 à 1907, date à laquelle il a démissionné au profit de son fils Edouard, avocat.
Intervention d’Alphonse Lemmes an Conseil Communal en 1891 « Vu le grand nombre de vols qui se commettent dans la quartier de la place du Concordat, un bureau de police y est devenu indispensable. Une perquisition de police ayant été faite récemment rue Odon, on y a trouvé plusieurs objets provenant de vols. Et quand on rentre chez soi entre 19 heures et minuit, je vous prie de croire qu’on n’est pas à son aise dans le quartier. » C’était il y a 115 ans…
Haro sur la place Lemmens Il y a 110 ans, le Comité de Salubrité Publique stigmatise le N.14 de la place Lemmens : …un sous-sol insalubre servant de logement à six personnes… un local humide, peu éclairé, mal aéré, auquel on aboutit par un couloir présentant un égout découvert en rapport avec les lieux d’aisance voisins.
Nous lisons par ailleurs : Il arrive souvent , le lundi surtout, que des scènes bachiques s’y déroulent. Pourquoi le lundi ? Parce que le dimanche, seul jour de la semaine de congé hebdomadaire, de nombreux ouvriers se rendent tellement ivres qu’ils ne se présentent pas au travail le lendemain… et qu’ils perdaient ainsi un jour de paie.
Cela s’appelait le lundi perdu, que le POB, parti ouvrier belge, n’a cessé de combattre…et contre lequel luttera la loi Vandervelde de 1919 (qui ne sera abrogée qu’en 1983) interdisant toute consommation d’alcool (autre que la bière) dans les cafés.
La place Lemmens il y a 50 ans : en 1967, la place Lemmens se présentait comme suit : au numéro 3, décor Métal ; au numéro 4, déménagements et transports ; au numéro 6, crémerie ; au numéro 7, café ; au numéro 8, boucherie ; au numéro 9, pharmacie ; au numéro 10, abatteur ; au numéro 11, Café de l’Hélice ; au numéro 12, épicerie ; au numéro 14, librairie-papeterie ; au numéro 15, café ; au numéro 17, Café du Coq ; au numéro 18, épicerie ; au numéro 19, entreprise générale d’électricité ; au numéro 20, teinturerie ; au numéro 21, garage.
Autour de la place Lemmens : les cafés d’autrefois En 1924, on dénombrait, à la place Lemmens et dans ses proches alentours, un quarantaine de cafés :
A la rue de la Bougie, les numéros 5 et 6.
A la rue du Chimiste, les numéros 18, 35 et 57 Au Coin Perdu. Plus tard s’ajoutera, au numéro 46, le Café des Mégissiers.
A la rue Haberman, les numéros 11-13 et 20.
A la rue Heyvaert, les numéros 13 (Le Petit Castel, restaurant), 18, 20, 21, 92, 110, 112 (Café Pax), 119 (Café de l’Ange), 121, 154, 215, 217.
Plus tard s’ajouteront : au 125, Chez Alphonse ; au 141, Café Simalco.
A la place Lemmens, les numéros 7, 11 (Café de l’Hélice), 15, 17 (Café du Coq).
A la rue de Liverpool ; les numéros 1, 5, 38 (Café Félix), 46, 74, 94 (Café du Petit Château d’Or) ; 107 (Café Liverpool), 118, 124.
A la rue des Mégissiers : les numéros 13, 17, 33, 37-39 (Café-brasserie du Sport), 56 (Le Lévrier), 57.
A la rue Odon, le numéro 20.
A la rue de la Rosée, les numéros 6 (Au Petit Prince), 10, 11, 13, 22."
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Quartier de La Rosée

la place Alphonse Lemmens
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